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[i573]
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DE LA VILLE DE PARIS.
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Paris qui luy seroit possible, auroit mandé Messieurs les Prevost des Marchans et Eschevins de laditte Ville en son chasteau du Louvre, le huittiesme de Juillet m vc soixante treize; ausquelz il en auroit donné advis et commandé de pourveoir promptement à tout ce qui estoit necessaire sur ce, pour le regard d'icelle Ville, pour laditte entrée; et à, ces fins leur auroit Sa Majesté envoyé le lendemain les LcLtres cy après transcriptes : ce que mesdietz Sieurs auroient promis à Sa Majesté fere; et pour c'est effect auroient lesd. Sieurs faict expedier et signiffier les Mandemens et Ordonnances aussy transcriptes à la fin desdittes Lettres t1'.
2. — [Lettres du Roy annonçant l'eslection
du Duc d'Anjou comme Roy de Polongne.]
6 juin i5v3. (Fol. 336 r° (2).)
Messieurs,
"Je ne doubte pas que vous n'ayez desjà entendu quc mon Frere le Duc d'Anjou a esté esleu Roy de
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Polongne : ce que m'ayant esté asseuré et confirmé par deux Seigneurs Ambassadeurs dudict païs qui me sont n'a gueres venuz trouver, j'ay bien voullu vous en adverlir et vous dire que ceste eslection a esté faitte le neufviesme(3> jour du mois passé par les voix communes des Archevesques, Evesques, ct de tous les Pallatins, Seigneurs et Gentilzhommes et Estatz dudict Royaulme, ct le seiziesme dudict mois l'acceptation et publication d'icelle eslection s'en est ensuivie avecques toutes les louanges à Dieu, feuz de joye et autres démonstrations d'allégresses qu'il a esté possible.
«Et pour ce que ce bien, grace et faveur, advenu par la bonté de Dieu à mondict Frere suivant ses grandz mérites et valleurs, augmente aussy beaucoup ma reputation par toute la Chrestienté, pour avoir moienné avec le conseil de la Royne, Madame et Mere, ledict Royaulme à mondict Frere le Roy esleu de Poulongne, il fault que la louange et graces en soient rendues et données à Dieu.
"Ayant commencé icy à fere procession gene-
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nom que celluy du Roiaulme de Polloigne, toutes les choses qui sont amplement contenues audict chappitre et articles de l'ellection et
au serment presté par les Ambassadeurs de Leurs Majestez.....
"Faict à Vuarsavie, ce xxij° du moy de May.n
Tels sont les noms des Ambassadeurs, qui étaient accompagnés d'une suite brillante autant que nombreuse : plus dc deux cent cinquante gentilshommes et cinquante chariots. Parmi ces seigneurs, deux des listes reproduites dans l'ouvrage du marquis de Noailles (t. 11, p. 35o, et t. III, p. 325 )font figurer le nom de Nicolas Tomiçki qui accompagnait son père Jean, Castellan de Gnesne [3]. Le même «sieur de Tomice- est mentionné aussi dans la liste qui ouvre le tome IlI des Mémoires de l'Estat de la France; et à côté de lui y figurent "les deux fils des Palatins de Cracovie et de Kiovie-.
De ces différentes listes, on doit regarder comme officielle entre toutes celle du ms. fr. 3258 (Noailles, t. III, p. 325), qui fixe l'ordre de préséance en la forme indiquée par les numéros suivants :
De la part da Sénat de Pologne: 1. Evêque de Posnanie; — 2. Palatin; — ll. 3, à. 5. 12. Chastellains ou Castellans.
De la part du Sénat de Lithuanie : 6. Maréchal de la Cour; —■ 8. 9. 7. 10. Conseillers.
Sous le rapport politique et religieux, les douze Ambassadeurs comptent trois membres catholiques, à savoir : 1, l'évêque de Posnanie, chef de l'Ambassade; 2. Laski, palatin de Siradie; 6, le duc de Radzivil, maréchal de Lithuanie; — trois membres protestants qui sont : 3. Jean Tomiçki, Castellan de Gnesne; 4, le comte de Gorka, Castellan de Mellier; 7. Jean Zoborowki, frère du palatin de Sandomir; — deux modérateurs ou, pour employer un mot du temps, deux "politiques!.: 9. JeanZamoïski, capitaine de Belsz, et 5. Jean Herbotz de Fulstyn, Castellan de Sanoc — Le document ne fournit point d'indication sur le compte de 8. Nicolas Firlei de Dombrowicz, capitaine de Casimirie, ni de 10. Alexandre Pronski, fils du palatin de Kiew. — ll. Pour Jean comte de Tenczin,capitaine de Lublinie, et 12. Jean Kriski, Castellan de Razionsz, on sait qu'ils furent empêchés de traverser les terres de l'Empire.
En résumé, les douze Ambassadeurs se réduisent à dix, bien que différents textes et notre Registre même en comptent onze. Cette différence provient, sans aucun doute, de ce qu'on a pris pour un ambassadeur le fils du Castellan de Gnesne, qui accompagnait son père. On trouvera plus loin (p. 96, note 4), sur leur réception à Paris, divers détails tirés du ms. 338, fonds des Cinq Cents de Colbert.
(■' Les Lettres du Roi, ainsi que les Ordonnances et Mandements de l'Échevinage, sont rapportés plus loin sous la date des 8 juillet el jours suivants : ci dessous, cotes 6, 8, 9 et 11. — Les documents qui portent les cotes 2 à 5 sont extraits de différentes parties du Registre, pour être intercalés à leur date dans l'ensemble de la narration du Grellier. L'indice de leur pagination respective témoigne suffisamment de leur provenance; au reste, nous avons pris soin de marquer en note la place occupée par chacun d'eux dans le corps du Registre.
(2) Au Registre, ces Lettres sont placées entre celles du i4 mai (ci-dessus, n° CXL) et celles du 7 juin (ci-dessus, n° CLVII). Suivant l'ordre chronologique strict, elles prendraient place dans cette édition après notre n° CLV.
C La date réelle de l'élection est le 11 mai ; voir p. 82, note 4 , et p. 83, note 1.
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